CORDOBA/STRASBOURG
je (suis) quelque part
habillée de surface
pli
possibilité
JE SUIS ENTRE (UN) MOT ET (UNE) ÉCRITURE
ENTRE
J’ai toujours mis dans mes écrits toute ma vie et ma personne. J’ignore ce que peuvent être des problèmes purement intellectuels. (1)
Quelle est la relation que nous avons avec les mots ?
nous parlons seuls _dit Lacan _, à propos de n’importe quel dire.
nous prêtons notre voix, le fait de dire n’est pas la voix.
le fait de dire est un acte. (2)
Allouch dans Parler est déjà écrire, écrit : Le fait de l’écrit, le fait même, élémentaire, du « trait » ou de la « lettre », ont en effet tout leur poids avant que quoi que ce soit prenne forme et valeur de texte.(3)
écriture
trait
espace de la feuille
blanc
espace blanc
la dimension S P A T I A L E dans l’espace de la feuille
le trait
le son du trait le son du trait
porosité des surfaces
les matériels ont aussi leur propre corps
le son de l’écriture laisse voir quelque chose du non dit, mais qui est présent, vivant dans l’ombre des mots
un trait dans le processus permanent de disparition / apparition
incomplet évanescent
une expérience avec et entre corps
con-trée
elle suit la trace d’une géo-graphie (amoureuse) de lalengua
qui (se) berce dans le trait?
murmure … … … … … … ?
(………………………………. silence)
———————————————————–(traducción)
approches
Un espace entre: affecté par une i n d é t e r m i n a t i o n de la forme
É c r i t u r e
Blanchot nous rappelle l’étymologie du mot « écriture » en tant que mouvement coupant, déchirure qui creuse la surface, qui dévie vers une direction dans cette coupure, qui a besoin de se mouvoir latéralement pour montrer son parcours. »
détour
marcher de côté
marcher en crabe
La marche du crabe _écrit Milone _, est une de quelques peu d’images qui se trouvent chez Blanchot pour se rapporter à la notion particulière de l’écriture qu’il soutient, cette écriture liée à la parole qui avance en se détournant ou elle se dévie en avançant vers un point qui ne sera jamais d’une culmination mais de suspension, d’interruption, d’une oscillation.
Le crabe qui marche latéralement laisse des traces de sable dans le sable, et cette affirmation de son détour attire, dans sa déviation et pour sa déviation, tous les mots. Le sable murmure avec et sous ses traces, et ce qui continue sans cesse est cet écho parlant de la parole écrite, ce bourdonnement que les fragments minuscules font quand ils se frôlent sur la surface.
(4) /aquí falta traducción de un párrafo/
(silence………………………………..)
traces du chemin parcouru par la main:
on voit ce qui avait été disparu jusqu’à ce moment-là
« le silence de celui qui est revenu de l’enfer et dessine dans le silence le trauma »
(5) (Georges Didi-Hubermas)
la parole comme écriture et l’écriture comme détour (répéter…)
détour
bouleversement
errance
arrachement de toutes les mesures ?
Léthier apparaît ….… un lieu pour le psychanalyste face à ceux qui depuis les limbes viennent trouver un ancrage sur terre. (6)
Il résonne (((((((((((((( lieu
((((((((((((((((((((((((( limbe
(((((((((((((((((((((((( ancrage
(((((((((((((((((((((((((qui ?
ÉCRITURE
trait
marque
une peau est apparue
la forme sommeille là (7) (notes Melenotte)
être en suspens ?
mettre en suspens ?
abîme ?
fragment ?
qui ?
qu’est-ce qui est possible unir ?
—————————————————–(traducción)
la dimension du langage n’a rien à voir avec la communication
langage celui qui parle c’est qui l’habite. [Lacan – LITURATERRE]
nous sommes déportés vers une parole d’une autre nature, une parole d’écriture … (8) écrit Blanchot dans l’Écriture du desatre / … mais sortir de l’ordre du langage a la forme d’un retour : il faut maintenir la parole/le mot, il faut parler, il faut continuer ce mouvement de déviation de la parole pour que celle-ci ne s’arrête dans aucun point fixe, qui vient jouer le röle d’une fin, d’une finitude. La parole d’écriture est faite dans l’infinité du langage mais dans le minimal d’une parole sans pouvoir….. (9)
cette pause qui arrive entre une voix et l’autre
ce qui est s ou s p e n d u dans le dialogue c’est le pouvoir même de parler quand l’autre parle
Quand nous parlons nous sommes seuls (((((((((((((((((résonne Lacan)
(cette pause n’est pas un simple intervalle, un simple tour à tour dans le dialogue, le tour de rôles pour dire ”je” mais sans jamais rénoncer à dire “je”)
L’autre pause qui est l’interruption i n t e r r u p t i o n qui introduit l’attente et mesure la distance entre deux interlocuteurs, c’est une pause qui ouvre un rapport sans rapprt avec l’alterité et sa distance infinie. (10)
Un rapport sans rapport et sans sens : la parole d’écriture ne s’adresse nulle part, elle ne se rapporte à aucune fin, sa marché curieuse de crabe la dévie dans le sable, en laissant ses traits obliques sur la surface qui bientôt saurait l’oublier. (11) [MILONE]
pause interruption attente
errance
trait
loger ?
démêler ?
enfiler ?
fils peluches haillons colliers ?
embrouillement ?
il n’existe pas une forme « fermée » « pure » du corps : une perturbation dans l’image
un nouvel espace : indétermination entre les doigts
entre les doigts séparer entre les doigts
l’espace est à la frontière
c’est quelque chose de nouveau entre la forme du corps et l’absence totale de forme (12) [des notes du séminaire de Melenotte à Cordoba. Sur Michel-Ange]
dans le livre Au fond des images Jean-Luc Nancy soutient que l’image est liée autant moins à quelque chose qu »elle représente qu’à une force intime qui nous frôle, l’image nous touche
une force du côté de l’impalpable
l’image, comme le sacré, n’est pas touchable bien qu’elle nous touche. Nancy soutient qu’elle est suspendue presque sur la surface d’un frottement, à fleur de peau. Sur cette surface fine qui nous atteint, dans ce mouvement tremblant de frottement, se trouve l’image, exposée dans son intimité.
L’apparition d’un monde, où nous entrons et nous restons complètement devant lui, un monde arrêté dans son seuil intime qui nous frôle et nous arrête. (13)
Un seuil : il n’est jamais strictement de l’un ou de l’autre, Agamben le rappelle lors qu’il soutient que le seuil est un « point de contact avec un espace extrême qui doit rester vide »; c’est l’expérience de la limite même, « l’être- dans un dehors. » (14)
L’image est dans le détachement de la langue
C’est un mouvement d’impression qui marque la surface
Elle crée une résonance une tension un ton une vibration
C’est imprimer la pression d’un frottement tout en montrant une présence (15)
L’image nous parle intimement, dit Blanchot. L’image tremble, elle même est « le tremblement de l’image, le bouleversement qui oscille et hésite » (16)
————————————————–(traducción)
entre termes
trait écriture fils de mot
Jullien, dans la Leçon inaugurale de la Chaire sur l’alterité (17) [ 8/12/2011]
propose le terme « écart »
l’écart une figure d’ennui, avec vocation, d’explorer
ouvrir
il vient d’une distance
espace ouvert
opération d’ e s p a c e r/
mouvement de séparation / d’autodéploiement
mettre en tension ce qui a été séparé
C’EST LÀ OÚ TRAVAILLE L’ÉCART
plis de la pensée
trouvaille d’un DEHORS
ouverture et arrêt à l’égard de soi-même
plusieures manières de « séparé de soi-même » ?
l’écart même produit l’ENTRE
l’ENTRE renvoie toujours à l’autre de soi
ou ou ou ou ou TROU ( trou dans la feuille)
le propre de l’entre est de ne rien avoir comme propre
dans les plis de la pensée
s’exposer à ce different que c’est moi- même
interruption étrangeté
Il apporte?
autre bord ?
autre présence ?
dés-habiter les nuages dans un cri déchiré ?
écriture du cri
marque
je suis ici
deux
et le dehors
mouvement par les bords
passage à
quelque chose échappe de moi
il s’est interrompu
pour sortir de l’ordre du langage ?
quelque chose s’échappe
l’alterité?
dans une interruption et
une attente ?
L’être qui parle est toujours quelque part … « entre deux et trois consistances » (18) (RSI 14-1-74)
Entre c’est l’espace de la mauvaise situation de l’être qui parle
Une discordance « (19) (notes du séminaire Melenotte sur Michel-Ange à Córdoba)
————————————————————-(traducción)
Jullien invite
passer par la Chine / LA CHINE EST « LÀ-BAS »
dehors
un détour qu’ inquiète (répeter ….)
élaborer un abordage tangentiel :
en prenant la pensée européenne à l’envers : à propos de notre impensé
cela à partir d’où nous pensons
et que par la même raison nous ne pensons pas
(dans ce nous il opère implicitement ce je pense)
il invite à découvrir notre étrangeté
de l’un à l’autre toujours en mouvement
mouvement
se pencher vers un « autre côté »
partir à l’écoute d’autres mots
il arrive quelque chose
dans un autre lieu ?
entre les nuages ?
une apparition d’un trait ?
trace ?
entre
quels deux ?
tâtonnement ta- tonnemet
entre les lèvres et l’oreille
jeu de mots
tâtonnement trou
Lacan dit … un savoir en échec
ce n’est pas échec de savoir (20) [LITURATERRE]
le laisser parler
tracer
tâtonner
ordonner de taire dans soi-même les voies de l’objection (21) [Lacan – LITURATERRE]
—————————————————————-traduccion
il y a quelque chose du corps dans le monde
écriture du mouvement
trou
localisation
quelque chose qui concerne au corps et qui se trouve dans l’extérieur de ce corps ?
au-delà de l’image ? (barré)
« nous sommes devant l’étrange gravité de ce qui flotte et ne fixe nulle part, de ce qui s’adresse à nous et ne se prononce pas » écrit Georges Didi-Huberman. (22)
fissures ?
gestes ?
[…] nous devons écouter les mots qui n’ont jamais été dits, qui sont restés au fond de nos coeurs (tâtonnez les vôtres, elles sont là ); il faut faire parler les silences de l’histoire, ces points culminants terribles, où elle ne dit rien déjà et qui sont, justement, ses accents les plus tragiques (23)
ce qui fait irruption pour être montré
“montrer c’est monter des événements petits pour qu’il pointe son tremblement, sa condition de petite catastrophe” ( Didi- Huberman )
L’exigence de la parole écrite est fondée sur ce rien qui lui fait parler, dans cette absence de certitude et de plénitude qui opèrent dans le langage.
De même que le sable est érosion et à son tour érode, de la même façon la parole supporte » une condamnation encore ignorée et un bonheur encore invisible » (Blanchot). La condamnation de savoir que, lors qu’elle parle, ce qu’elle dit et celui qui dit, meurt; et le bonheur qui se trouve à cette mort, le bonheur du mot de plus, de ce mot qui parle pour rien dire pour autant qu’il s’est libéré de la pensée dialectique et du langage conceptuel. (24) [MILONE]
trait
en disant ramollisant molle
discontínuo
oscillant
interrompu
quelque chose dans mouvement
un morceau de rythme
trait
opération de s p a t i a l i t é (répéter … trait … oper ..)
pa ro le
mé ta pho re sé pa re entre les doigts
hors dehors
résonne « entre »
étrangère de lalangue
espace mouvant
faisons trait
contrée con-trée
géo-graphie (amoureuse) de lalangue
écriture
mouvement
fragment
reste
tâtonnons faisons des exercices ambulatoires collectifs et spirituels
tâtonnons
tâtonnons d’autres lettres (25) [DAGHERO]
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Citations
( 1 ) Friedrich Nietzsche. Cita transcripta en libreta de anotaciones.
( 2 ) Jaques Lacan, R.S.I. traducción y notas Ricardo Rodríguez Ponte. 18- 03-75. Pág 84.
( 3 ) Jean Allouch, “Hablar es ya escribir”, revista me cayó el veinte N° 32: Acontecimientos ínfimos, México, julio de 2015, pág 24.
( 4 ) Gabriela Milone, “Luz de labio” ensayos de habla poética. Ed. Portaculturas. Córdoba, Argentina, 2015, pág 147, 154, 155.
( 5 ) Georges Didi-Huberman, “Blancas inquietudes”. Ed. Contracampo Shangrila, febrero 2015.
( 6 ) Roland Léthier, Littoral N° 43.
( 7 ) Notas tomadas del Seminario “El Moisés de Miguel Angel. De la statua danzante de Freud al borde pulsional según Lacan”, dictado por George Henri Melenotte, Córdoba, 31 de octubre y 1 de noviembre de 2014.
( 8 ) Maurice Blanchot, “La escritura del desastre”
( 9 ) Gabriela Milone, idem ( 4), pág 152.
( 10 ) Gabriela Milone, ídem ( 4 ), pág 158, 159.
( 11 ) Gabriela Milone, ídem ( 4 ), pág 153.
( 12 ) Notas tomadas del Seminario…ídem ( 7 ).
( 13 ) Gabriela Milone, ídem ( 4 ), pág 163.
(14 ) G. Agamben, La comunidad que viene. Valencia, Pre-textos. 1996. Pág. 43, 44.
( 15 ) Gabriela Milone, ídem ( 4 ), pág 163, 164, 165
( 16 ) Maurice Blanchot. “El diálogo inconcluso”. Caracas. Monte de Avila Editores. 1970, pág 504
(17 ) Francois Jullien, “La brecha y el entre”, Lección inaugural de la cátedra sobre la alteridad el 8 de diciembre de 2011.
(18 ) J.Lacan, RSI, ídem (2). 14-1 74.
( 19 ) Notas tomadas del Seminario….ídem ( 7 ).
( 20 ) Jacques Lacan, “Lituraterre” pág 9
( 21 ) Jacques Lacan, “Lituraterre”, pág
( 22 ) Georges Didí-Huberman, “Blancas inquietudes” ( 5 )….pág 79
( 23 ) J.Michelet, Journal, I, 1828, ed. P. Viallaneix, Paris: Gallimard, 1959, pág 377-278 (30 de enero de 1842 )
( 24 )Gabriela Milone, “Luz de labio”….ídem ( 4 ) pág. 153- 155
( 25 ) Guillermo Daghero, “mata fora y meta fora”, Escrituras americanas. PIEA, Programa de Indagaciones en Escrituras Americanas. Revista N°2, pág 177, 178, 179.