Entre

Jornadas ¿Qué comùn ?

05/11/2016
Gabriela Castro

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Entre

CORDOBA/STRASBOURG

 

je (suis) quelque part

habillée de         surface

pli

possibilité

JE SUIS ENTRE (UN) MOT ET (UNE) ÉCRITURE
ENTRE

J’ai toujours mis dans mes écrits toute ma vie et ma personne. J’ignore ce que peuvent être des problèmes purement intellectuels. (1)

Quelle est la relation que nous avons avec les mots ?

nous parlons seuls _dit Lacan _, à propos de n’importe quel dire.
nous prêtons notre voix, le fait de dire n’est pas la voix.
le fait de dire est un acte.  (2)

Allouch dans Parler est déjà écrire, écrit : Le fait de l’écrit, le fait même, élémentaire, du « trait » ou de la « lettre », ont en effet tout leur poids avant que quoi que ce soit prenne forme et valeur de texte.(3)

écriture

trait

espace de la feuille

blanc

espace blanc

la dimension  S P A T I A L E dans l’espace de la feuille

le trait

le son du trait          le son du trait

porosité des surfaces

les matériels ont aussi leur propre corps

le son de l’écriture laisse voir quelque chose du non dit, mais qui est présent, vivant dans l’ombre des mots

un trait dans le processus permanent de disparition / apparition

incomplet évanescent

une expérience avec et entre corps

con-trée

elle suit la trace d’une géo-graphie (amoureuse) de lalengua

qui (se) berce dans le trait?

murmure … … … … … … ?

(………………………………. silence)

———————————————————–(traducción)

approches

Un espace entre: affecté par une  i n d é t e  r m  i  n a t i o n de la forme

É c r i t u r e
Blanchot nous rappelle l’étymologie du mot « écriture » en tant que mouvement coupant, déchirure qui creuse la surface, qui dévie vers une direction dans cette coupure, qui a besoin de se mouvoir latéralement pour montrer son parcours.  »
détour
marcher de côté
marcher en crabe

La marche du crabe _écrit Milone _, est une de quelques peu d’images qui se trouvent chez Blanchot pour se rapporter à la notion particulière de l’écriture qu’il soutient, cette écriture liée à la parole qui avance en se détournant ou elle se dévie en avançant vers un point qui ne sera jamais d’une culmination mais de suspension, d’interruption, d’une oscillation.

Le crabe qui marche latéralement laisse des traces de sable dans le sable, et cette affirmation de son détour attire, dans sa déviation et pour sa déviation, tous les mots. Le sable murmure avec et sous ses traces, et ce qui continue sans cesse est cet écho parlant de la parole écrite, ce bourdonnement que les fragments minuscules font quand ils se frôlent sur la surface.

(4) /aquí falta traducción de un párrafo/

 

(silence………………………………..)

traces du chemin parcouru par la main:

on voit ce qui avait été disparu jusqu’à ce moment-là

« le silence de celui qui est revenu de l’enfer et dessine dans le silence le trauma »

(5) (Georges Didi-Hubermas)

la parole comme écriture et l’écriture comme détour  (répéter…)

détour

bouleversement

errance

arrachement de toutes les mesures ?

 

Léthier apparaît ….… un lieu pour le psychanalyste face à ceux qui depuis les limbes viennent trouver un ancrage sur terre. (6)

Il résonne (((((((((((((( lieu

((((((((((((((((((((((((( limbe

(((((((((((((((((((((((( ancrage

(((((((((((((((((((((((((qui ?

ÉCRITURE

trait

marque

une peau est apparue

la forme sommeille là (7) (notes Melenotte)

être en suspens ?

mettre en suspens ?

abîme ?

fragment ?

qui ?

qu’est-ce qui est possible unir ?

—————————————————–(traducción)

la dimension du langage n’a rien à voir avec la communication

langage                   celui qui parle c’est qui l’habite. [Lacan – LITURATERRE]

 

nous sommes déportés vers une parole d’une autre nature, une parole d’écriture … (8) écrit Blanchot dans l’Écriture du desatre / … mais sortir de l’ordre du langage a la forme d’un retour : il faut maintenir la parole/le mot, il faut parler, il faut continuer ce mouvement de déviation de la parole pour que celle-ci ne s’arrête dans aucun point fixe, qui vient jouer le röle d’une fin, d’une finitude. La parole d’écriture est faite dans l’infinité du langage mais dans le minimal d’une parole sans pouvoir….. (9)

cette pause qui arrive entre une voix et l’autre

ce qui est s ou s p e n d u dans le dialogue c’est le pouvoir même de parler quand l’autre parle

Quand nous parlons nous sommes seuls (((((((((((((((((résonne Lacan)

(cette pause n’est pas un simple intervalle, un simple tour à tour dans le dialogue, le tour de  rôles pour dire ”je” mais sans jamais rénoncer à dire “je”)

L’autre pause qui est l’interruption  i n t e r r u p t i o n qui introduit l’attente et mesure la distance entre deux interlocuteurs, c’est une pause qui ouvre un rapport sans rapprt avec l’alterité et sa distance infinie. (10)

Un rapport sans rapport  et sans sens : la parole d’écriture ne s’adresse nulle part, elle ne se rapporte à aucune fin, sa marché curieuse de crabe la dévie dans le sable, en laissant ses traits obliques sur la surface qui bientôt saurait l’oublier. (11) [MILONE]

pause        interruption   attente

errance

trait

loger ?

démêler ?

enfiler ?

fils   peluches   haillons   colliers ?

embrouillement ?

 

il n’existe pas une forme « fermée » « pure » du corps : une perturbation dans l’image

un nouvel espace :   indétermination                     entre les doigts

entre les doigts                                                  séparer entre les doigts

l’espace est à la frontière

c’est quelque chose de nouveau entre la forme du corps et l’absence totale de forme (12) [des notes du séminaire de Melenotte à Cordoba. Sur Michel-Ange]

dans le livre Au fond des images Jean-Luc Nancy soutient que l’image est liée autant  moins à quelque chose qu »elle représente qu’à une force intime qui nous frôle, l’image nous touche

une force du côté de l’impalpable

l’image, comme le sacré, n’est pas touchable bien qu’elle nous touche. Nancy soutient qu’elle est suspendue presque sur la surface d’un frottement, à fleur de peau. Sur cette surface fine qui nous atteint, dans ce mouvement tremblant de frottement, se trouve l’image, exposée dans son intimité.

L’apparition d’un monde, où nous entrons et nous restons complètement devant lui, un monde arrêté dans son seuil intime qui nous frôle et nous arrête. (13)

Un seuil : il n’est jamais strictement de l’un ou de l’autre, Agamben le rappelle  lors qu’il soutient que le seuil est un « point de contact avec un espace extrême qui doit rester vide »; c’est l’expérience de la limite même,  « l’être- dans un dehors. » (14)

L’image est dans le détachement de la langue

C’est un mouvement d’impression qui marque la surface

Elle crée une résonance une tension un ton une vibration

C’est imprimer la pression d’un frottement tout en montrant une présence (15)

L’image nous parle intimement, dit Blanchot. L’image tremble, elle même est « le tremblement de l’image, le bouleversement qui oscille et hésite » (16)
————————————————–(traducción)

entre termes

trait     écriture     fils de mot

Jullien, dans la Leçon inaugurale de la Chaire sur l’alterité (17) [ 8/12/2011]

propose le terme « écart »

l’écart une figure d’ennui, avec vocation, d’explorer

ouvrir

il vient d’une            distance

espace ouvert

opération  d’ e s p a c e r/

mouvement de séparation / d’autodéploiement

mettre en tension ce qui a été séparé

C’EST LÀ OÚ TRAVAILLE L’ÉCART

plis de la pensée

trouvaille d’un DEHORS

 

ouverture et arrêt à l’égard de soi-même

plusieures manières de « séparé de soi-même » ?

l’écart même produit l’ENTRE

l’ENTRE renvoie toujours à l’autre de soi

ou ou ou ou ou TROU ( trou dans la feuille)

le propre de l’entre est de ne rien avoir comme propre

dans les plis de la pensée

s’exposer à ce different que c’est moi- même

 

interruption                  étrangeté

Il apporte?

autre bord ?

autre présence ?

dés-habiter les nuages dans un cri déchiré ?

écriture du cri

marque

 

je suis ici

deux

et le dehors

mouvement par les bords

passage à

quelque chose échappe de moi

il s’est interrompu

pour sortir de l’ordre du langage ?

 

quelque chose s’échappe

l’alterité?

dans une interruption et

une attente ?

 

L’être qui parle est toujours quelque part … « entre deux et trois consistances » (18) (RSI 14-1-74)

Entre c’est l’espace de la mauvaise  situation de l’être qui parle
Une discordance « (19) (notes du séminaire Melenotte sur Michel-Ange à Córdoba)
————————————————————-(traducción)

Jullien invite

passer par la Chine / LA CHINE EST « LÀ-BAS »

dehors

un détour qu’ inquiète     (répeter ….)

élaborer un abordage tangentiel :

en prenant la pensée européenne à l’envers : à propos de notre impensé

cela à partir d’où nous pensons

et que par la même raison nous ne pensons pas

(dans ce nous il opère implicitement ce je pense)

il invite à découvrir notre étrangeté

de l’un à l’autre toujours en mouvement

mouvement

se pencher vers un « autre côté »

partir à l’écoute d’autres mots

 

il arrive quelque chose

dans un autre lieu ?

entre les nuages ?

une apparition d’un trait ?

trace ?

entre

quels deux ?

tâtonnement               ta- tonnemet

entre les lèvres et l’oreille

jeu de mots

tâtonnement trou

Lacan dit … un savoir en échec

ce n’est pas échec de savoir (20) [LITURATERRE]

le laisser parler

tracer

tâtonner
ordonner de taire dans soi-même les voies de l’objection (21) [Lacan – LITURATERRE]
—————————————————————-traduccion

il y a quelque chose du corps dans le monde

écriture du mouvement

trou

localisation

quelque chose qui concerne au corps et qui se trouve dans l’extérieur de ce corps ?
au-delà de l’image ? (barré)

« nous sommes devant l’étrange gravité de ce qui flotte et ne fixe nulle part, de ce qui s’adresse  à nous et ne se prononce pas »  écrit Georges Didi-Huberman. (22)

fissures ?
gestes ?

[…] nous devons écouter les mots qui n’ont jamais été dits, qui sont restés au fond de nos coeurs (tâtonnez les vôtres, elles sont là ); il faut faire parler les silences de l’histoire, ces points culminants terribles, où elle ne dit rien déjà et qui sont, justement, ses accents les plus tragiques (23)

ce qui fait irruption pour  être montré

“montrer c’est monter des événements petits pour qu’il pointe son tremblement, sa condition de petite catastrophe”  ( Didi- Huberman )

L’exigence de la parole écrite est fondée sur ce rien qui lui fait parler, dans cette absence de certitude et de plénitude qui opèrent dans le langage.

De même que le sable est érosion et à son tour érode, de la même façon la parole supporte  » une condamnation encore ignorée et un bonheur encore invisible » (Blanchot). La condamnation de savoir que, lors qu’elle parle, ce qu’elle dit et celui qui dit, meurt; et le bonheur qui se trouve à cette mort, le bonheur du mot de plus, de ce mot qui parle pour rien dire pour autant qu’il s’est libéré de la pensée dialectique et du langage conceptuel. (24) [MILONE]

 

trait

en disant     ramollisant       molle

discontínuo

oscillant

interrompu

quelque chose dans mouvement

un morceau de rythme

 

trait

opération de   s p a t i a l i t é       (répéter … trait … oper ..)

pa ro le

mé ta pho re        sé pa re       entre les doigts

hors      dehors

résonne « entre »

étrangère de lalangue

espace mouvant

 

faisons  trait

contrée        con-trée

géo-graphie (amoureuse) de lalangue

écriture

mouvement

fragment

reste

tâtonnons     faisons des exercices ambulatoires collectifs et spirituels

tâtonnons

tâtonnons                d’autres lettres (25) [DAGHERO]

 

 

—————————————————————————————–

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Citations

 

( 1 ) Friedrich Nietzsche. Cita  transcripta en libreta de anotaciones.

( 2 ) Jaques Lacan, R.S.I. traducción y notas Ricardo Rodríguez Ponte. 18- 03-75. Pág 84.

( 3 ) Jean Allouch,  “Hablar es ya escribir”, revista me cayó el veinte N° 32: Acontecimientos ínfimos, México, julio de 2015, pág 24.

( 4 ) Gabriela Milone, “Luz de labio” ensayos de habla poética. Ed. Portaculturas. Córdoba, Argentina, 2015, pág 147, 154, 155.

( 5 ) Georges Didi-Huberman, “Blancas inquietudes”. Ed. Contracampo Shangrila, febrero 2015.

( 6 ) Roland Léthier, Littoral N° 43.

( 7 ) Notas tomadas del Seminario “El Moisés de Miguel Angel. De la statua danzante de Freud al borde pulsional según Lacan”, dictado por George Henri Melenotte, Córdoba, 31 de octubre y 1 de noviembre de 2014.

( 8 ) Maurice Blanchot, “La escritura del desastre”

( 9 ) Gabriela Milone, idem ( 4), pág 152.

( 10 ) Gabriela Milone,  ídem ( 4 ), pág 158, 159.

( 11 ) Gabriela Milone, ídem ( 4 ), pág 153.

( 12 ) Notas tomadas del Seminario…ídem ( 7 ).

( 13 ) Gabriela Milone, ídem ( 4 ), pág 163.

(14 ) G. Agamben, La comunidad que viene. Valencia, Pre-textos. 1996. Pág. 43, 44.

( 15 ) Gabriela Milone, ídem ( 4 ), pág 163, 164, 165

( 16 ) Maurice Blanchot. “El diálogo inconcluso”. Caracas. Monte de Avila Editores. 1970, pág 504

(17 )  Francois Jullien, “La brecha y el entre”, Lección inaugural de la cátedra sobre la alteridad el 8 de diciembre de 2011.

(18 ) J.Lacan, RSI, ídem (2). 14-1 74.

( 19 ) Notas tomadas del Seminario….ídem ( 7 ).

( 20 ) Jacques Lacan, “Lituraterre” pág 9

( 21 ) Jacques Lacan, “Lituraterre”, pág

( 22 ) Georges Didí-Huberman, “Blancas inquietudes” ( 5 )….pág 79

( 23 ) J.Michelet, Journal, I, 1828, ed. P. Viallaneix, Paris: Gallimard, 1959, pág 377-278 (30 de enero de 1842 )

( 24 )Gabriela Milone, “Luz de labio”….ídem ( 4 ) pág. 153- 155

( 25 ) Guillermo Daghero, “mata  fora  y  meta  fora”, Escrituras americanas. PIEA, Programa de Indagaciones en Escrituras Americanas. Revista N°2, pág 177, 178, 179.

 

 

 

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